Comment est née ton envie d’écrire ?

C’est venu pendant le tour du monde que je faisais en voilier. J’avais envie de partager sur le voyage que je vivais. J’avais déjà lu beaucoup de récits où l’on raconte « le vent vient de là, la mer est comme ça » et ce n’est pas ce qui m’intéressait le plus. Ce qui est intéressant, ce sont les rencontres que l’on fait dans les îles notamment.

Je voulais raconter notre voyage tel qu’on le vivait, mais je trouvais qu’une famille en bateau, c’est un peu banal. Alors j’ai préféré le romancer pour que ce soit plus intéressant, même pour des gens qui n’aiment pas la voile, mais qui aiment les romans et les voyages.

J’ai écrit le livre que j’aurais aimé lire avant de partir.

Quel est ton univers littéraire ?

J’aime bien les romans historiques et tout ce qui tourne autour du destin, ainsi que les histoires assez réalistes et les biographies. Mais je me suis vraiment ouverte à toutes sortes de lectures pendant le voyage, parce que tu n’as pas de bibliothèque. Tu pars avec une petite collection de livres et, au fur et à mesure, tu échanges. Le principe c’est qu’on échange à la hauteur de la pile. Grâce à ça, tu découvres plein de livres que tu n’aurais jamais eu l’idée de lire et qui sont pourtant passionnants.

As-tu un projet d’écriture en cours ou un prochain roman à venir ?

Oui, j’ai un roman dont la trame est complètement écrite, je sais exactement tout ce qui va se passer. Un quart du roman est écrit.

As-tu des moments qui t’ont particulièrement marquée pendant le salon ?

Ce qui m’a vraiment marquée, ce sont les rencontres. Il y a des autrices connues au niveau national, et pourtant, toutes étaient décontractées. Personne n’avait d’égo surdimensionné. C’est impressionnant ce côté sans prétention, même pour les filles qui ont un peu de célébrité. Tout le monde était accessible. Ça interpelle.

Et puis, tu fais des rencontres particulières, des personnes que tu ne rencontrerais pas facilement autrement. Ça permet de découvrir plein de profils différents.

Que représente pour toi un salon littéraire entièrement féminin, et t’inspires-tu de modèles féminins dans ton parcours ?

Je suis très contente de faire un salon littéraire avec uniquement des femmes, ça permet d’avoir un salon qui se démarque. Mais dans ma vie professionnel, je viens d’un milieu très masculin. J’ai fait une école dans le naval et j’ai travaillé dans un chantier naval. Je n’ai jamais prêté attention au côté homme-femme. Je ne me disais pas que j’étais la première femme dans le chantier où j’étais, même si certains me le rappelaient. Qu’est ce que ça peut faire ? Ce n’est pas avec mon soutien-gorge que je règle les problèmes de travail.

Je suis assez détachée de ce côté-là. Donc non, je n’ai pas de modèle, ni homme, ni femme.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes autrices qui débutent aujourd’hui ?

Je leur dirais de se faire aider par leurs amies lectrices pour tout ce qui est corrections et conseils. Il faut avoir confiance dans les personnes qui lisent autour d’elles, il n’y a pas de bons ou de mauvais lecteurs. Les bons amis vont te donner de bons conseils et te dire ce qui ne va pas.

Je leur conseillerais aussi de commencer par l’auto-édition. Avoir un petit succès en auto-édition peut augmenter les chances d’être éditée ensuite. Parce que, dans la réalité, beaucoup de manuscrits envoyés aux éditeurs ne sont même pas lus.

Un mot pour inciter nos lecteurs et lectrices à venir découvrir le salon l’année prochaine ?

Ce qui est vraiment chouette, encore une fois, c’est l’accessibilité de toutes les autrices présentes, mais aussi la grande variété des genres puisqu’il y a des BD, du livre photo, de la poésie, des livres sur l’endométriose, du policier, des livres pour enfants etc. Beaucoup de salons sont très spécialisés, ici chacun peut trouver son bonheur.

Et puis, il y a aussi le côté convivial, pouvoir venir entre amis, discuter et même manger une petite crêpe !