L’aventure commence en 1907 à l’initiative de Richard Schirmann, un instituteur allemand. Cette année-là, pendant les vacances d’été, il transforme sa classe en dortoir afin d’accueillir des groupes de jeunes pendant leurs vacances scolaires.
En 1911, la première auberge de jeunesse voit le jour et bien vite, l’idée se développe et s’étend à d’autres pays voisins.
En France, c’est le 28 août 1930 que Marc Sangnier ouvre la première auberge de jeunesse. Dans les années 1930-1940, les auberges de jeunesse en France se développent rapidement et le mouvement s’accélère par l’avènement des congés payés en 1936. C’est à la même époque qu’ouvre la première Auberge de jeunesse de Concarneau, de Brest et de Morlaix.
A Brest, la première auberge est créée dès 1936 dans une ancienne baraque de la Grande Guerre dans la cour du patronage laïque de Recouvrance. Détruite par une explosion pendant la guerre, elle migre selon les opportunités : à Landerneau jusqu’à la fin de la guerre, dans une baraque place de la Liberté, un foyer sur le port de commerce, puis à Quéliverzan avec une structure construite pour son usage. 20 ans plus tard, contrainte dans un bâtiment dont les limites se font sentir, l’auberge de jeunesse brestoise connait un nouveau départ avec le projet du Moulin Blanc.
Située sur une ancienne propriété du Comte de Chalus, l’Auberge de jeunesse de Brest a été imaginée par Roland Schweitzer, un architecte expert auprès de l’Unesco et spécialiste reconnu de la construction collective en bois. Après avoir reçu plusieurs prix d’architecture, en 2018 c’est la consécration : l’Auberge de jeunesse de Brest devient la première auberge de France inscrite aux Monuments Historiques !